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Education : contre la mise en place de comités de gestion dans les établissements en gestion directe de l’AEFE

Communiqué de Presse 

AEFE : contre la mise en place de comités de gestion dans les EGD

Un projet d’amendement législatif qui menace le réseau de l’Agence pour l’enseignement du

français à l’étranger (AEFE) a été adopté, sans vote préalable, à l’Assemblée nationale, dans la foulée de l’activation par le gouvernement de l’article 49.3.

Cet amendement propose de mettre en place, au sein des établissements en gestion directe (EGD) par l’AEFE, des comités de gestion, à l’instar de ce qui se fait aujourd’hui dans les établissements qui ne sont pas sous la tutelle directe de l’Etat.

Qu’on ne s’y trompe pas : ce projet vise essentiellement à désengager l’Etat du réseau des EGD. Depuis cinq ans déjà, les frais de scolarité dans ces établissements se sont envolés du fait des plans d’économie lancés par le gouvernement, qui a effectué des ponctions brutales sur les frais de roulement et qui a supprimé plus de 500 postes de professeurs. Ce sont les parents d’élèves qui ont dû compenser ce retrait de l’État, en assumant des frais de scolarité accrus – que le système de bourses couvre insuffisamment.

Les EGD scolarisent près de 50% des élèves du réseau de l’AEFE, souvent dans les grandes villes, et constituent l’un des piliers de la coopération culturelle française à travers le monde. Je me battrai au Sénat contre la privatisation à bas bruit de notre réseau d’établissements scolaires à l’étranger, et pour que cet amendement soit purement et simplement rejeté.

Mélanie Vogel

Sénatrice des Français·es établi·es hors de France

LE PEN NE DOIT PAS PASSER

Le Pen Ne Doit Pas Passer

#LePenNeDoitPasPasser

Cher·e·s français·e·s établi·e·s hors de France,

Cher·e·s ami·e·s,

A quelques jours du second tour de l’élection présidentielle, je souhaitais vous adresser quelques mots.

Quelques mots de soutien tout d’abord.

Je sais combien, pour beaucoup d’entre vous, et j’en fais partie, imaginer que notre démocratie pourrait tomber aux mains de l’extrême-droite est un cauchemar.

Notre communauté française à l’étranger est, dans son immense majorité, diverse, ouverte, tolérante, d’une formidable pluralité et d’une incroyable richesse. Elle a largement rejeté les options réactionnaires dimanche dernier.

Beaucoup d’entre vous sont binationaux, ont des enfants binationaux, des conjoints étrangers, des familles de toutes origines ou nationalités, directement et personnellement menacés dans leurs droits par le projet de l’extrême-droite.

Certains d’entre vous, qui vivez dans des régimes autoritaires ou dans des dictatures, dans des régimes qui en sortent depuis peu, dans des régimes qui sont en train d’y sombrer, savent bien mieux que les français.es de métropole ce que signifie l’extrême-droite au pouvoir. Certain·e·s d’entre vous savent de leur vécu ce qu’est un pays qui ségrègue, qui bâillonne la presse, les syndicats, l’indépendance de la justice et emprisonne les opposants politiques.

Aussi, au lendemain du premier tour, je pourrais bien sûr vous parler du mauvais résultat des écologistes, de ce que je crois que nous avons raté dans cette campagne, de la part de responsabilité dont nous ne devons nous défausser. J’y reviendrai.

Mais l’urgence absolue, là, maintenant, tout de suite, l’urgence vitale pour nous toutes et tous, c’est de battre Marine le Pen le 24 avril.

De la battre dimanche mais aussi de faire reculer durablement ses idées dans la société, ses thèses, l’ombre toxique qu’elle fait planer sur notre avenir depuis des décennies. Cette ombre que les gouvernements précédents ont collectivement participé à nourrir, à coups d’humiliation sociale et d’indifférence démocratique, de stratégies électorales pyromanes et d’abandons républicains et dont nous avons pourtant collectivement les moyens de nous défaire.

Je sais que beaucoup hésitent.

Pour beaucoup d’entre nous, nous qui tenons à la justice sociale, à la solidarité, à la redistribution, nous qui voulons mettre la France sur le chemin de l’Accord de Paris, transformer une économie pour qu’elle tienne compte des limites planétaires, nous qui voulons des services publics qui fonctionnent, une démocratie apaisée, voter, encore, pour Emmanuel Macron est une violence.

Beaucoup sont tentés de voter blanc ou de s’abstenir.

« Ni Macron, ni Le Pen » disent-ils. On a déjà donné, on a fait barrage, tant de fois, on a évité le pire, toujours, et jamais, jamais ceux qui ont été élus, grâce à nous, face à l’extrême-droite ne nous ont respectés, n’ont écouté, n’ont changé. Jamais ils n’ont tenu compte du fait qu’ils devaient leur élection au peuple de gauche, aux antifascistes, aux antiracistes, aux féministes, aux écologistes, aux humanistes, aux précaires, jamais. Ils ont gouverné en les méprisant, en rognant leurs droits, leurs conditions de vie et ils comptent encore sur nous pour les sauver.

Nous sommes toutes et tous victimes d’un système électoral totalement toxique. La vérité est que notre démocratie ne devrait pas nous imposer ces choix. Nous devrions vivre dans une démocratie parlementaire où la proportionnelle fait correspondre le vote de conviction et le vote utile, une démocratie où chaque voix compte pour ce qu’elle est et où chacune et chacun n’a d’autre calcul électoral à faire que de voter comme il l’entend.

Malheureusement nous n’y sommes pas (encore). Nous voilà donc contraints de faire ce choix là et pas un autre.

Moi non plus, je ne veux ni Macron ni Le Pen.

Mais dimanche prochain, ce sera l’un ou ce sera l’autre. Le ni-ni n’est pas une option concrète, il est un refuge abstrait, un réconfort théorique.

Le 24 avril, ce sera le pire ou ce sera le moindre mal. L’un, ou l’autre.

Et nous, les démocrates, les humanistes, les progressistes, les écologistes, les solidaires, les féministes, les antiracistes, les internationalistes, nous ne pourrons pas voter par conviction.

Nous n’avons d’ailleurs pas à le faire.

Dimanche prochain, nous allons décider qui sera notre adversaire politique à la Présidence de la République pendant le quinquennat qui vient et dans quelles conditions nous mènerons nos combats politiques. Nous choisissons le domaine de la lutte.

Pour ma part, ce choix ne fait l’ombre d’un doute.

Le rassemblement national a fait un travail minutieux pour « dédiaboliser » Marine le Pen. La majorité présidentielle a mis ses thèmes au centre du débat public, banalisé ses discours, créé les conditions de sa victoire culturelle. Emmanuel Macron a une responsabilité évidente dans cette affaire. Il a créé, peaufiné pendant 5 ans les conditions de ce duel mortifère. Certes.

Mais le programme de l’extrême-droite reste le programme de l’extrême-droite. Remise en cause de l’état de droit, des libertés fondamentales, discriminations, remise en cause totale du droit du sol, politique fiscale inique, légitimation des violences policières, remise en cause des droits des femmes, des personnes LGBTI+, durcissement des peines, manipulation de l’histoire à l’école, attaque des syndicats, des journalistes, la liste est longue, elle est connue.

Je sais que notre capacité d’action, nous le camp de la solidarité, de l’écologie, de l’ouverture au monde, des droits et liberté fondamentales se réduira progressivement à néant si Marine le Pen arrive au pouvoir.

On a pas, jamais, 5 ans d’extrême-droite « pour essayer », « pour qu’enfin tout pète », « pour qu’il y ait la révolution ». Ça n’existe pas. On sait quand on met l’extrême-droite au pouvoir. On ne sait jamais quand elle le rend, ni comment et à quel prix on parvient à le lui arracher. On ne sait jamais la quantité d’attaques, de violences, de souffrances, de démolitions irréversibles qu’elle infligera, combien elle rendra difficile que les démocrates reprennent le pouvoir.

Beaucoup des premières victimes d’une France d’extrême-droite n’ont pas le droit de vote.

Elle s’en remettent entièrement à nous pour éviter l’avènement d’un régime qui les broierait.

Ce sont les réfugiés, les étrangers établi·e·s en France pour toutes les raisons du monde, celles et ceux qui viendraient y rejoindre leur famille, être médecins, infirmières et infirmiers dans nos hôpitaux et y sauver des vies, ce sont mes futurs enfants, leur future mère, ce sont les ukrainiens qu’on bombarde et qui résistent, celles et ceux qui fuient l’horreur quelque part dans le monde.

Je pense d’abord à elles et à eux.

En tant que jeune femme, militante de gauche, écologiste, opposante politique, lesbienne, en couple avec une étrangère, je ne suis pas première sur la liste. Loin de là, mais je ne serais pas trop loin non plus. Et je sais qu’après moi il y en aurait d’autres. Tant d’autres.

Pour toutes ces raisons, le 24 avril, j’utiliserai le seul bulletin permettant d’éviter que l’extrême droite arrive au pouvoir en France, celui d’Emmanuel Macron.

Je ne le fais pas pour lui. Je le fais pour nous.

Ce bulletin n’est pas un quitus pour le quinquennat précédant ni un soutien pour le suivant. C’est l’outil pour nous sauver du péril, pour préserver les conditions politiques minimales nous permettant de bâtir l’avenir.

Car si l’extrême-droite n’arrive pas au pouvoir, nous pouvons construire les bases d’un rapport de force à l’Assemblée nationale, à même de remporter des batailles, de peser sur l’avenir du pays, pour contraindre, par la représentation démocratique, le Président.

La gauche a fait près de 32% au premier tour. L’extrême-droite à peu près pareil. La droite à peu près pareil. Rien n’est acquis pour les législatives. La composition de la future assemblée n’a jamais été aussi si incertaine, son poids si grand. Mais pour avoir une possibilité de mener ces combats démocratiques, il nous faut d’abord préserver la démocratie.

Mon vote est donc inconditionnel. Mais la défaite de Marine le Pen ne l’est pas.

Et je voudrais finir là-dessus.

La défaite de Marine le Pen ne viendra pas seule. Elle dépend de la capacité d’Emmanuel Macron de parler à un électorat méprisé et humilié pendant 5 ans, un électorat qui crève de justice sociale, d’action climatique et de respect démocratique, un électorat qui rejette massivement une réforme des retraites profondément injuste et insultante pour les plus vulnérables, une réforme du RSA d’une violence sociale incroyable, une jeunesse qui tremble pour son avenir, une génération qui veut vivre, tout simplement.

Les femmes, les pauvres, les marginalisés, les chômeurs, les handicapés, les personnes vulnérables, les étudiant, ont souffert, beaucoup souffert ces cinq dernières années. Ils et elles ne viendront pas voter dimanche juste comme ça. Ils et elles ont besoin d’être respectés. Emmanuel Macron ne passera pas simplement en espérant que « les castors » comme Eric Piolle nous appellent, s’activent à la préparation du plus grand barrage de l’histoire.

Il doit cesser les incantations, les formules rhétoriques, les gadgets de style et s’engager. Sur la réforme des retraites, sur les violences sexistes et sexuelles, sur les APL, sur l’assurance chômage, sur le logement, sur les renouvelables, sur le droit à une alimentation saine, sur l’hôpital public, l’école, la justice, la police, sur la transition écologique.

La balle est dans le camp d’Emmanuel Macron. Il a 3 jours.

Mélanie Vogel

Sénatrice EELV – Hors de France

photo debunk macron

On débunke le message d’Emmanuel Macron aux Français-es de l’étranger

Dans sa vidéo aux Francais·es de l’Étranger, E. Macron s’est livré à un exercice de tartufferie et de double pensée dont il a le secret. Il apparaissait tellement emprunté qu’on se demande s’il y croyait lui-même…

EELV Hors de France débunke pour vous ses carabistouilles :

  • Il se félicite de la lutte contre les inégalités : les 1 % des plus riches (disposant de 10 500 euros de revenus par mois en moyenne) auraient gagné 3 500 euros par an grâce aux dispositions prises entre 2017 et 2022, selon l’IPP, alors que le gain serait nul pour les ménages les plus modestes.

Vous souhaitez un candidat crédible pour lutter contre les inégalités ? c’est par ici : https://www.jadot2022.fr/reussir_ensemble_la_transition_climatique


  • Il se félicite de la baisse des émissions de CO2 : cet exploit n’a qu’un seul responsable, la CoVid 19. Pour le reste, la France fut condamnée 2 fois pour inaction climatique.

Vous souhaitez un candidat crédible pour lutter contre le dérèglement climatique ? C’est par ici : https://www.jadot2022.fr/le_changement_climatique_urgence_de_securite_nationale


  • Il parle de bouger les lignes eu Europe : en soutenant, l’agriculture productiviste, l’entrée du gaz naturel comme « énergie verte » ?
    Le Green Deal ? #sowhat ?
  • La Taxe carbone aux frontières : on attend toujours
  • L’Europe de la Défense : #oùetquand ?

Vous souhaitez un candidat crédible avec une vision claire sur l’Europe ? C’est par ici : https://www.jadot2022.fr/construire_l_europe_du_climat


  • Il aurait promu la taxation minimale : principalement des plus modestes, en effet

Vous souhaitez un candidat crédible pour une économie au service du climat et des citoyens ? C’est par ici :  https://www.jadot2022.fr/une_economie_au_service_du_climat_et_des_citoyens


  • Il évoque sans rire l’égalité salariale : 42% des salaires en France vont aux femmes pour 52% des actifs.

Vous souhaitez un candidat crédible pour atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes ? C’est par ici :  https://www.jadot2022.fr/atteindre_l_egalite_entre_les_femmes_et_les_hommes


  • La France fut au RDV de la solidarité internationale au niveau vaccinal, selon lui : en refusant la levée des brevets qui elle seule aurait permis la vaccination massive des pays les plus pauvres ?

Vous souhaitez un candidat crédible pour renforcer la solidarité internationale ? C’est par ici :  https://www.jadot2022.fr/renforcer_la_solidarite_internationale_pour_la_justice_climatique


Concernant les Francais·es de l’Étranger, mieux vaut entendre cela qu’être sourd :

  • Vous, Français de l’étranger avez participé à ces succès” : c’est certain que l’aide de la métropole ne fut pas trop au rdv et qu’on a souvent dû se débrouiller seul-e-s.
  • Nous avons envoyé les doses nécessaires dans plus de 70 pays pour vacciner les Français” : en oubliant leurs proches non Français, tellement sympa.

Ses propositions :

  • Résidence de repli en France = résidence secondaire défiscalisée, retirée du marché de la location, pour les plus fortunés, aggravant la crise du logement en France.
  • Continuer de Faciliter accès aux services publics : novlangue décrivant l’explosion des délais entre 2017 et 2022, la baisse des effectifs, la suppression de consulats…
  • Développement de “France Service Consulaire” pour joindre les services publics H24 :,grâce à une hotline délocalisée à Fès ou Bangalore, en continuant de fermer des consulats ?
  • Il aurait mis en place durant ce quinquennat du vote électronique : loin de nous de vouloir envoyer des fleurs à Sarkozy, mais le vote électronique date de lui.
  • Dématérialisation généralisée : cela permettra de se retrouver seul face à son écran, avec des obligations de présentation devant des autorités, comme pour le portail maprocuration.
    « partout où cela est possible » permet par chance de rendre la promesse obsolète.
  • Nous avons renforcé le système éducatif” : en baissant le budget de l’AEFE ?
    Il souhaite conforter l’AEFE dans ses moyens, dans le même temps que le nombre d’enfants accueillis sera plus élevé : une bonne manière d’annoncer une baisse du budget par enfant !
  • Maintenir des frais de scolarité accessibles pour tous : notamment tous ceux pouvant payer jusque 20.000 € par an d’écolages.
  • Pass Éducation Langue Francaise : encore un truc en plus alors que les programmes existent déjà et sont sous-alimentés. Cela permettra peut-être de recaser Blanquer.
  • Pass Culture de 300 € : on imagine très bien le Président négocier avec les autorités culturelles japonaises, italiennes ou américaines pour rendre leurs musées gratuits aux Francais-es…
  • Conforter le monde associatif et augmenter ses subventions : bilan de la dernière tournée STAFE : 57 dossiers validés par vos élu-e-s, soit 25% des projets totaux, retoqués à Paris.

Vous souhaitez un candidat crédible pour vous soutenir, Francais·es de l’Étranger ? C’est par ici :  https://horsdefrance.eelv.fr/presidentielle-2022/yannick-jadot-pour-les-francais-es-de-letranger/

Des citoyen·nes, élu·es et responsables politiques ou associatifs résidant en dehors des frontières nationale se sont déjà engagé·es aux côtés de Yannick Jadot car « Contrairement à celles et ceux qui stigmatisent et divisent les Françaises et les Français, [ il ] propose une société inclusive et tournée vers l’avenir, celui des générations futures sur une planète vivable et solidaire. »

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