Le succès des verts britanniques aux élections locales du 6 mai

Les Scottish Green ont vu leur nombre de sièges progresser de 6 à 8 sur un total de 129 sièges (correspondant à 8.1% des votants). Mais surtout, ils vont pouvoir jouer un rôle pivot en permettant à Nicola Surgeon d’obtenir une majorité absolue au parlement Ecossais ce qui rendra certainement possible un référendum d’indépendance dans les 2 années qui viennent.

Quant au Green Party England and Wales (GPEW) le gain est de 91 sièges de conseillers locaux pour un nouveau total de 453 sièges sur un total de 18 330. Le gain est donc +26% mais le GPEW reste loin derrière les Liberal Democrats qui comptent 2 500 conseillers.  À Bristol le GPEW a terminé second derrière le Labour. À Londres Sian Berry consolide sa troisième place en obtenant un troisième conseiller à la London Assembly (sur un total de 25).

Caroline Lucas reste la seule membre du GPEW au parlement britannique et, à la House of Lords on ne compte que deux membres du GPEW : Natalie Bennett et Jenny Jones.

Les media ont peu parlé du succès des Green préférant s’attarder sur le déclin du Party Labour dans les bastions populaires du nord-est de l’Angleterre au profit de Boris Johnson qui capitalise en partie sur la campagne de vaccination. L’une des clés du succès des Greens aux élections du 6 mai a été la réinvention de la démocratie participative en se connectant avec la communauté locale loin de l’approche descendante du Labour. Cette façon de faire de la politique résonne particulièrement parmi la communauté working-class qui avait exprimé son désir de reprendre le contrôle par son vote ‘leave’ au referendum du Brexit.

Le co-leader du GPEW Jonathan Bartley a dit : « nous passons du statut de plus gros des petits partis a celui de l’un des gros partis »

Rémi Vazeille